Réflexion de terrain
Lorsque le temps tout à coup se suspend, et que sans rien n’y pouvoir, le mouvement s’arrête. Un feu rouge, une salle d’attente, un fauteuil d’avion, un écart qui glisse sur une pente sans chemin, où l’esprit, par délassement peut être, par nature certainement, éloigne ce qui est urgent. Il n’y a qu’à se laisser aller pour retrouver un décor familier, figé dans la mémoire ou modifié et idéalisé. Le rêve donne de l’espace à ce qui veut vivre encore ; à des images, des visages, des sons, des émotions qui en se jouant du cours des choses, se présentent autrement. Car lorsque de nouveau les pensées sont rattrapées, quelque chose aura changé.
Photo Baptiste Mourrieras